Hello, 

Je suis maintenant à 33SA. Même si j’attends l’arrivée de bébé en pleine santé avec impatience, je suis apaisée. Je suis disposée à revenir sur mon premier trimestre de grossesse qui a été le plus difficile pour moi malgré le fait que je n’ai pas eu à me plaindre de symptômes physiologiques. Tomber enceinte n’est pas un long fleuve tranquille et nos expériences passées ont indubitablement impacté cette grossesse. J’ai souvent culpabilisé de ne pas me réjouir, de céder aux sirènes de l’angoisse alors que j’étais enceinte mais je crois que c’était un passage nécessaire pour faire le deuil de cette FC tardive qui nous avait dévastés 18 mois auparavant. Allez, je vais vous raconter comment j’ai vécu ces premiers mois.

9 Décembre : 7ème Transfert d’embryon congelé et attente

Après 3 semaines de protocole, le jour du transfert est arrivé ! Nous voilà une fois de plus en route pour la clinique Cherest à Neuilly sur Seine. On connait le protocole, on sait où se rendre mais j’y vais seule car avec le Covid, les maris ne sont pas accepté dans la clinique. Seb m’attend dans la voiture. Pour la septième fois, je bois  dans la salle d’attente, je paie, je me rends dans la salle de transfert. Quelques minutes dans la pénombre suffisent pour implanter l’embryon, un J5 de super qualité, comme d’habitude… Comme d’habitude, mon endomètre est parfait… Comme d’habitude, ma gynécologue est optimiste. Je repars quelques minutes plus tard, avec les traditionnels papiers, prescriptions et arrêt de travail. Je retrouve Seb et nous voilà partis pour 10 jours d’attente avant la prise de sang.

L’attente interminable et les montagnes russes du premier trimestre de grossesse

10 jours si longs, d’autant plus que je suis arrêtée. Je continue à suivre à la lettre mon programme fertil in (je raconte cette aventure ici), je m’efforce de faire une méditation par jour et quelques sessions de cohérence cardiaque. Le matin je soupçonne des symptômes, l’après midi je ne ressens plus rien… J’en arrive à me demander si mon cerveau ne se raconte pas des histoires. Après quelques jours, j’ai les seins sensibles. Je ne rêve pas, je les pince 200 fois par jour ! C’est le seul symptôme que j’avais eu lors de ma FC en 2019, je m’y accroche. Je meurs d’envie de faire un test urinaire, ces 10 jours sont si longs… Mais je tiens bon ! Les jours passent et mes échanges avec Clémence qui a eu un TEC positif 3 semaines avant moi rythment mes journées ! Pour la première fois je partage ce quotidien un peu difficile avec quelqu’un qui vit la même chose que moi, ça change tout !

Arrive le samedi 19 décembre, je me rends à la énième prise de sang. Les dés sont jetés. On sait que les résultats tombent en début d’après midi. J’actualise mes mails toutes les 5 minutes (euh 30 secondes…), jusqu’à ce que le mail tant attendu s’affiche. Nous consultons les résultats, c’est POSITIF ! Il y a un nombre face à ligne BetaHCG… Je ne rêve pas ! Pas le fameux >5 mais un vrai nombre à 3 chiffres !  Je suis enceinte, bébé s’est accroché ! Nous sommes fous de joie, je revois encore ce câlin plein de tendresse, d’espoir, de soulagement qui nous cloue tous les deux quelques minutes dans le canapé, les larmes coulent.

La joie du positif et le début des angoisses

Le bonheur fait vite place aux doutes, aux peurs, aux vieux démons qui ressurgissent vitesse grand V. La seule fois que nous avons eu un positif en 3 ans, cela s’est soldé par une FC tardive que j’ai nous avons découvert à l’écho du premier trimestre. Bébé s’est accroché, mais pour autant, son coeur va t-il cesser de battre sans prévenir ? Je sais que les 9 semaines qui nous séparent de l’échographie du premier trimestre vont être longues…

Nous sommes à quelques jours de Noël, nous profitons donc de l’occasion pour partager notre espoir et notre bonheur avec nos familles. Tout le monde se réjouit mais nous sommes sur la défensive, le chemin est encore long. Les prises de sang qui suivent sont positives avec un taux de BetaHCG qui monte bien ! 

Le 7 janvier arrive la première échographie de la grossesse avec notre gynécologue PMA. On entendra le coeur de bébé battre et on verra le petit sac bien accroché à l’utérus. Beaucoup de bonheur et toujours une réserve immense. Je ferai deux échographies en janvier, j’ai besoin de le voir, d’entendre son coeur battre. A chaque fois c’est une grande angoisse suivie d’un sentiment de soulagement, tout semble aller bien. Cette fois ci, pas d’hématome à déclarer. Que ce mois de janvier est long… Grisaille, semi-confinement, arrêt de travail, c’est difficile psychologiquement. Et pourtant, sur le plan physique, je me sens chanceuse. Mis à part les seins sensibles, je n’ai que très peu de nausées. Je n’ai qu’une date en ligne de mire, le 12 Février et la fameuse T1 !

Courant Janvier, nous partagerons la nouvelle avec nos amis proches qui suivent nos aventures depuis le début. C’est tôt certes, mais ils seront là pour nous soutenir si les choses venaient à mal tourner.

Le soulagement de l’échographie du premier trimestre de grossesse

Arrive enfin le 12 Février, nous attendons dans la salle d’attente de notre sage femme. Mon coeur bat la chamade, je suis tétanisée à l’idée de revivre la T1 catastrophique que nous avions vécue un an et demi auparavant. Je me retrouve rapidement sur la table, nous voyons pour la première fois notre bébé qui ressemble à un petit être humain et son coeur bat. Je suis tellement soulagée. L’échographie se déroule très bien, bébé semble en pleine forme. Je crois que ça y est, je vais pouvoir commencer à vivre ma grossesse, ne plus subir, ne plus être dans cet état d’attente, d’angoisse qui ne me permettait pas d’être détendue et confiante.

C’est encore trop tôt pour nous projeter, acheter des petites choses pour notre petit mais je me sens déjà plus légère. Les risques de fausse couche diminuent de jours en jours et je commence à espérer que ce bébé est bien accroché. Nous aurions pu avoir une estimation du sexe, mais notre sage-femme n’était pas sûre alors nous avons préféré attendre la visite du 4ème mois trois semaines plus tard.

La découverte du sexe

J’avoue que je pense avoir une fille ou alors j’en ai très envie. Nous avons en plus un prénom que nous adorons et qui rend un bel hommage à notre parcours. Nous avons décidé de partager la découverte du sexe avec nos proches. Lorsque l’échographie suivante arrive, notre sage-femme est sûre de ce qu’elle vu. Nous lui demandons de ne pas nous dire ce qu’il en est et d’envoyer un mail avec l’information à notre pâtissier. Le lendemain, nous récevons nos proches pour partager la nouvelle ! Seb va chercher un joli Layer cake dont la crème à l’intérieur sera rose ou bleue si la communication entre la sage-femme et la pâtisserie s’est bien passée !

Nos familles arrivent, c’est une belle ambiance qui règne chez nous. Tout le monde se réjouit de notre bonheur, s’émerveille devant mon (encore) tout petit bidon. Ce sera la premier petit enfant des deux côtés et tout le monde a suivi notre parcours chaotique, on ne peut que se réjouir ensemble. Les pronostics vont bon train tout au long du repas. Nous avons même acheté des petits badges pour différencier la TEAM FILLE de la TEAM GARÇON. J’ai hâte d’arriver au dessert. J’ai le sentiment que savoir me permettra de me projeter, de rendre cette grossesse plus réelle, de mettre un visage sur ce petit être qui s’est niché en moi.

Arrive le moment de couper le gâteau, et c’est … un garçon. ! Le premier sentiment qui me traverse est la déception. Je crois que je m’étais projetée avec une fille et toutes ces projections tombent à l’eau. Je fais bonne figure, bébé va bien et c’est là l’essentiel ! Il me faudra quelques jours pour digérer cette annonce. Les copines ayant eu des garçons me rassurent, elles ont eu les mêmes sentiments que moi sur le coup, et maintenant, à choisir, elles ne seraient pas contre un deuxième garçon. Je reste dubitative, moi j’aimerai bien avoir une fille quand même, mais après quelques jours je suis prête, j’ai maintenant hâte d’accueillir notre petit loup !

Comment annoncer la nouvelle du sexe à nos proches ? 

Il nous reste à partager la nouvelle ! Après quelques échanges, nous avons choisi de le faire avec des biscuits ! Et oui, la passionnée de cuisine que je suis ne pouvait pas faire autrement ! J’ai contacté Le petit biscuit Français qui propose des sablés personnalisés, c’était idéal ! Une fois la commande passée, nous avons très vite reçu nos biscuits Made in France. J’étais séduite pas l’idée mais je voulais quand même vérifier la composition. En l’occurence, on la retrouve facilement sur le site: Farine de blé Label Rouge ou CRC de Gironde, beurre AOP Charentes-Poitou, sucre, œufs de poules élevées en plein air de Nouvelle Aquitaine, sel de l’Île de Ré, que demander de plus !!! La composition artisanale est irréprochable et les biscuits sont délicieux. Nous les avons envoyé à nos proches qui n’étaient pas présents lors de notre gender reveal. Les biscuits ont fait l’unanimité et je suis ravie de ce choix ! Vous pouvez commandez les vôtres ici !

Cette annonce clôture un premier trimestre dont je n’ai pas vraiment profité. Rythmé par les échographies, l’attente, teinté d’angoisses, j’ai vraiment eu du mal à me réjouir, à me projeter. Si je n’ai eu que très peu de symptômes physiques, j’ai eu beaucoup de mal à gérer mes émotions. Nous sommes maintenant à 15SA, les risque de FC sont infimes et ma grossesse va prendre un tout au visage. Je vais enfin me retrouver, optimiste, réjouie, pétillante, je crois que je m’étais manquée. Les premiers mouvements de bébé à 18SA me permettront de rentrer enfin de plein pied dans cette grossesse que nous avons tant attendu !

A très vite pour la suite ! En attendant, vous pouvez retrouver mon article sur notre parcours PMA ici !